Gattilier

Mécanismes d’action du Vitex agnus castus dans la ménopause :

Le Gattilier agit à différents niveaux et sur diverses voies de signalisation afin d’assurer son effet positif sur le déroulement de la ménopause et d’éviter les désagréments qui l’accompagnent.

Action agoniste sur le récepteur dopaminergique D2 :

Action sur la sécrétion de la prolactine :

La normalisation des taux hormonaux dans le sang par le gattilier pourrait être expliquée en partie par ses propriétés agonistes du récepteur D2 qui ont été démontrées dans plusieurs études scientifiques, entraînant une réduction de la sécrétion excessive de la prolactine.

L'hyperprolactinémie entraîne une inhibition de la sécrétion de la GnRH et une diminution de la sécrétion de LH et de la FSH. Dans l’ovaire, cela entraîne une inhibition de la sécrétion de progestérone par les cellules du corps jaune. Normaliser le taux de la prolactine dans le sang contribue donc à la normalisation de taux d'autres hormones sexuelles.

Action sur les bouffées de chaleur :

Les effets dopaminergiques du Gattilier peuvent contribuer à atténuer les bouffées de chaleur. Il a été démontré que la dopamine affecte la thermorégulation, éventuellement via l'activation du système opioïde endogène.

Action sur les perturbations psychologiques :

Les perturbations psychologiques liées à la ménopause ont été reliées à une activité plus faible du système dopaminergique. Les propriétés dopaminergiques du gattilier pourraient expliquer alors la capacité de cette plante dans l’atténuation de ces perturbations.

Affinité pour les récepteurs opiacés :

Certaines études suggèrent que les composés actifs du Gattilier exercent une action positive sur les récepteurs opioïdes (MOR, DOR et KOR).

L’augmentation de l'activité peptidique opioïde endogène (endorphinique particulièrement) peut entraîner une réduction des bouffées de chaleur via l'inhibition de l'activité noradrénergique en dessous du seuil nécessaire pour activer la perte de chaleur.

Action sur la sécrétion de la Mélatonine :

L'effet de gattilier sur la sécrétion de la mélatonine pourrait expliquer son action bénéfique sur les troubles du sommeil liés à la ménopause. Une augmentation dose-dépendante de la sécrétion de mélatonine, en particulier pendant la nuit, a été observée après l'administration d'extraits de Vitex dans un essai ouvert contrôlé par placebo. La production totale de mélatonine était environ 60 % plus élevée que dans le groupe placebo.

Mécanisme d’action du gattilier au cours du cycle menstruel (avant et pendant les menstruations):

Selon les données des recherches scientifiques, l’action du gattilier au cours du cycle menstruel implique des mécanismes variés.

Le gattilier semble influencer favorablement l’équilibre hormonal, Il agit en augmentant ou diminuant le taux de différentes hormones afin de normaliser leurs taux dans le sang. Dans une étude clinique l’analyse des bilans hormonaux a montré une dynamique des paramètres hormonaux le 2ème jour du cycle menstruel suite à la consommation quotidienne d’une préparation contenant l’extrait du Gattilier à savoir :

• Après 2 mois, le taux de la prolactine a diminué
• Après 3 mois les taux de l’œstradiol et de la prolactine ont diminué, et le taux de la progestérone a augmenté.,

Cette étude a conclu que ,cet extrait normalise le rapport œstrogène-progestérone qui est généralement perturbé les premiers jours des règles. Il favorise la synthèse de la progestérone éliminant ainsi l'état d'hyperoestrogénie relative responsable de la majorité des inconforts qui accompagnent les menstruations, particulièrement les crampes et les douleurs.

Le Gattilier agit en inhibant la libération excessive de prolactine par l'hypophyse. Comme on l’a bien détaillé auparavant, l'extrait du gattilier peut activer le récepteur de la dopamine D2, entraînant l'inhibition de la sécrétion de prolactine. Cette action joue un rôle primordial dans le maintien de l’équilibre hormonal tout au long du cycle menstruel.

En revanche, les données scientifiques indiquent que le peptide opiacé endogène β-endorphine peut réguler le cycle menstruel par l'inhibition de l'hormone de libération des gonadotrophines (GnRH) dans l'hypothalamus, qui est suivie par l'inhibition de la libération de l'hormone lutéinisante (LH) et de l'hormone folliculostimulante (FSH) de l'hypothalamus, régulant finalement la production d’œstrogènes et de progestérone dans les ovaires. Par conséquent, l’activité opioïde présentée par le Gattilier, imitant les peptides opiacés endogènes, pourrait être bénéfique pour réguler le cycle menstruel et pour atténuer les désagréments qui précèdent la période des menstruations tels que les sautes d'humeur, les migraines et la rétention d'eau.